Patrick Lefevere cherche à dissiper « l’atmosphère tendue » alors qu’il revient sur les critiques de Julian Alaphilippe

Patrick Lefevere condamné à s'excuser ou à payer une amende pour « propos désobligeants à l'égard des femmes »

Le manager de Soudal Quick-Step, Patrick Lefevere, a eu la possibilité de s'excuser ou de payer une lourde amende, suite à des propos jugés « désobligeants envers les femmes » par l'UCI.

L'UCI n'a pas précisé les propos en question, mais elle a indiqué qu'il y avait eu deux cas de violation de sections distinctes du code d'éthique de l'instance dirigeante.

Lefevere a été condamné à une amende de 20 000 francs suisses, avec sursis à condition qu'il présente des excuses publiques.

« M. Lefevere a été invité à faire une déclaration publique reconnaissant le caractère inapproprié de ses déclarations et s'en excusant », explique l'UCI dans son communiqué.

L'amende entrera en vigueur si Lefevere refuse de s'excuser ou récidive dans les trois ans.

On ne sait pas quels commentaires ont déclenché cette action, l'UCI se contentant de déclarer avoir agi « à la suite d'un signalement concernant M. Patrick Lefevere ».

Le vétéran patron belge a fait une série de commentaires controversés au fil des ans, le plus récent étant son discours cinglant contre Julian Alaphilippe, dans lequel il se plaignait que son coureur vedette était « sérieusement sous l'influence » de son épouse, le Tour de France Femmes. la réalisatrice, Marion Rousse.

Lefevere a par la suite adouci ces commentaires mais ne s'est pas excusé.

Auparavant, il avait comparé le retour de l'ancien pilote Quick-Step Sam Bennett à Bora-Hansgrohe aux « femmes qui rentrent chez elles après des violences domestiques ». Il a également déclaré « Je ne suis pas le centre de protection sociale » en réponse aux critiques concernant l'absence d'une équipe féminine Soudal Quick-Step, bien que l'équipe AG Insurance Soudal Quick-Step soit devenue de plus en plus liée à l'équipe masculine ces dernières années.

L'année dernière, cependant, Lefevere a contesté ce qu'il considérait comme un cyclisme féminin « artificiellement poussé », faisant référence au salaire minimum de 60 000 € qui était le même que pour les coureurs masculins. « Ce n'est pas bien », a-t-il dit Krant van West-Vlaanderen. « Sur le Tour (de France Femmes) l'année dernière, par exemple, ils ont dû augmenter le délai car sinon la moitié du peloton serait arrivée en dehors du délai. On ne paie sûrement pas quelqu'un qui ne peut pas concourir, 60 000 €. ? »

Lefevere fait désormais l'objet de sanctions en vertu de deux articles du code d'éthique de l'UCI. Le plus spécifique est l'article 6.1, qui couvre la « non-discrimination » et précise : « les personnes liées par le Code ne doivent entreprendre aucune action, utiliser des propos dénigrants ou tout autre moyen qui porte atteinte à la dignité humaine d'une personne ou d'un groupe de personnes. personnes, pour quelque motif que ce soit, y compris, mais sans s'y limiter, la couleur de la peau, la race, la religion, l'origine ethnique ou sociale, l'opinion politique, l'orientation sexuelle, le handicap ou toute autre raison contraire à la dignité humaine.

L'autre article, 5, est plus large et sert d'introduction aux articles plus spécifiques de la section « Règles de conduite ». Intitulé « Principes généraux », il décrit de manière générale comment les personnes « doivent se comporter de manière digne et agir en toute honnêteté, crédibilité, impartialité et intégrité ».

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