Les militants du Tour de France pour le climat risquent de s’en tirer avec une amende
Les six militants pour le climat qui ont arrêté le Tour de France 2022 sur l’étape 19 ont été jugés mardi devant le tribunal correctionnel d’Auch pour entrave à la circulation.
Les manifestants de Dernière Rénovation auraient pu encourir deux ans de prison mais le procureur, Jacques-Edouard Andrault, a requis une amende solidaire de 500 € pour les quatre hommes et deux femmes dont 300 € avec sursis, selon L’Équipe.
Les six militants ont déclenché des fumigènes et se sont assis au milieu du parcours de l’étape 19 du Tour de France à Cahors le 22 juillet, en s’enchaînant. Ils ont dû être traînés hors du parcours par des gendarmes. Ils étaient sortis en piste deux fois lors de l’édition 2022, sur les étapes 10 et 15. Deux des six jugés ont participé aux manifestations précédentes.
Les organisateurs du Tour de France ont porté plainte contre le groupe mais l’ont ensuite retirée.
Dernière Rénovation a demandé au gouvernement français de commencer à lutter contre le changement climatique en ajoutant une isolation aux bâtiments publics.
« N’y avait-il pas d’autres moyens légaux pour alerter sur l’importance de la rénovation thermique des bâtiments ? a demandé le procureur, qualifiant les actions du groupe de « dangereuses, même si les prévenus disent avoir pris des mesures pour éviter un accident ».
En défense, l’un des militants a décrit des marches, des manifestations et d’autres manifestations légales, mais a déclaré que leurs revendications n’avaient pas été prises en compte. « C’était le dernier recours », ont-ils déclaré, ajoutant qu’ils avaient pris des mesures pour s’assurer que la manifestation ne provoquerait pas d’accident. « Les rôles étaient bien définis, on avait même reçu une formation avant d’agir. On avait choisi une section droite, avec de la visibilité pour éviter que l’action ne soit dangereuse. »
Avant le Tour de France, le groupe a organisé des manifestations sur la rocade autour de Paris, et plus récemment perturbé deux matches de Ligue 1. Ces actions feront l’objet d’expérimentations prévues en 2023.