Les coureurs de B&B Hotels inquiets et anxieux après que l’inscription de l’équipe en 2023 entre dans une boucle catastrophique
Le temps semble manquer pour l’équipe française B&B Hotels-KTM, qui devait signer Mark Cavendish pour 2023 et créer également une équipe féminine autour d’Audrey Cordon-Ragot.
Le 22 novembre a maintenant été proposé comme date limite pour que le team manager Jérôme Pineau trouve des sponsors majeurs et enregistre l’équipe auprès de l’UCI pour la saison 2023.
Pineau et ses nouveaux partenaires commerciaux à Paris semblent être pris dans une boucle catastrophique. Ils ont signé des coureurs pour 2023 mais ne semblent toujours pas avoir les sponsors en place pour financer l’équipe et le temps presse pour s’inscrire auprès de l’UCI.
BMC aurait envoyé de nouveaux vélos à l’équipe et des camps d’entraînement ont été prévus, mais le manque de sponsoring et de clarté effraie les coureurs et d’autres partenaires clés tels que la Ville de Paris.
Selon Pascal Chanteur, le président du syndicat français des coureurs UNCP, plusieurs coureurs l’ont contacté et sont « inquiets et anxieux » quant à l’avenir de l’équipe.
L’équipe a été liée à plusieurs nouvelles recrues majeures pour 2023, dont Cavendish, Nick Schultz et Cees Bol, ainsi qu’à des prolongations de contrat pour des coureurs clés tels que Pierre Rolland et le sprinter italien Luca Mozzato.
Cependant, l’équipe n’a pas réussi à terminer l’inscription et à produire des garanties bancaires et des contrats de coureur avec l’UCI avant la date limite du 15 octobre. L’équipe a également annulé une conférence de presse annoncée pour le 26 octobre. Pineau a également modifié la structure de la société de gestion de l’équipe, faisant appel à de nouveaux partenaires commerciaux, mais cela n’a causé que des complications supplémentaires.
B&B Hotels devrait rester un sponsor clé et investir 5 millions d’euros. Amazon France, Carrefour ou Cdiscount ont tous fait l’objet de rumeurs comme sponsors possibles mais n’ont jamais été confirmés.
La Ville de Paris était censée être un élément clé du développement de l’équipe en 2023. Aucun argent public n’était impliqué mais la ville était soucieuse d’apporter une influence politique et du prestige mais semble désormais prête à abandonner Pineau.
Selon les règles de l’UCI, les coureurs sont libres de résilier leur contrat après le 15 octobre et d’aller ailleurs, si une équipe ne s’inscrit pas auprès de l’UCI. Certains des coureurs liés à B&B Hotels seraient maintenant sur le marché et essaieraient de trouver une alternative pour 2023, mais peu d’équipes ont des places disponibles sur leurs listes.
L’UCI fixe au 15 novembre la date limite pour soumettre les contrats des sponsors et des coureurs et la garantie bancaire nécessaire pour couvrir les futurs salaires impayés. Un dernier appel peut être fait auprès de la Commission des licences de l’UCI, donnant peut-être à Pineau jusqu’au 22 novembre, mais des amendes sont appliquées pour chaque jour de retard, ce qui a un impact supplémentaire sur les finances d’une équipe.
Pineau a gardé un profil très bas alors qu’il se bat pour maintenir son équipe à flot et s’inscrire à temps auprès de l’UCI, avec un porte-parole n’offrant que des assurances cryptiques.
« Je comprends que les gens se posent beaucoup de questions, je comprends qu’il y a beaucoup de discussions mais, encore une fois, ce n’est qu’un revers. Nous travaillons, nous finalisons le dossier (UCI), nous sommes pleinement concentrés dessus. » Pineau dit Le Télégramme (s’ouvre dans un nouvel onglet) le 26 octobre.
« J’ai l’impression qu’il n’y a jamais eu qu’un plan A et pas de plan B »
Pineau n’a apparemment pas fourni d’informations sur de nouveaux sponsors lorsqu’il a été interrogé par la commission DNCG Pro de la Ligue Pro française – qui contrôle les finances des équipes – et ne semble pas avoir de plan de secours s’il ne trouve pas de sponsor majeur à financer. son expansion prévue de l’équipe et la signature de plusieurs nouveaux coureurs WorldTour.
« Je souhaite le meilleur pour l’équipe et j’espère que tout se terminera bien mais nous devons aussi faire face à la réalité », a déclaré Chanteur. Ouest France jeudi.
« Je sais qu’ils sont allés à la DNCG en début de semaine, mais le temps presse car un dossier (candidature) doit être présenté à l’UCI avant le 22 novembre. Nous sommes le 10 novembre, et s’il y a quelque chose qui ne va pas, alors c’est un problème. » .
« C’est un flou total. Je suis très inquiet de la situation. J’ai l’impression qu’il n’y a jamais eu qu’un plan A et pas de plan B. On est à la mi-novembre, ça aurait été bien d’en avoir un, non ce? »
Chanteur a décrit les coureurs comme inquiets et anxieux.
« Je sais que le manager fait de son mieux pour donner des informations à ses coureurs et à tout son staff, mais ils lisent des choses, ils entendent des choses. Ils s’interrogent forcément, même s’ils font confiance à leur manager », a-t-il déclaré.
« Je veux faire confiance à Jérôme Pineau, je sais qu’il fait le maximum qu’il peut. J’espère que la situation pourra se débloquer. Je pense que c’est encore possible et j’y crois. Mais cela dit, il faut aussi faire face à la réalité. entendu Jérôme en début de semaine, je ne suis pas forcément rassuré.
« Il n’a pas apporté plus d’éléments que ceux que j’ai pu lire dans la presse il y a quelque temps. Il a dit qu’il était encore en pourparlers avec la Ville de Paris et certaines autres personnes. Mais j’ai compris que c’est difficile d’avancer. ça ne me rassure pas beaucoup, je dois dire.