L’UCI révise le système de points de classement et accorde un sursis à Israel-Premier Tech
Après la relégation controversée du WorldTour de 2022, l’UCI a modifié son système de classement pour 2023, tout en accordant un sursis à Israel-Premier Tech.
L’équipe Israel-Premier Tech était l’une des deux équipes du WorldTour, avec Lotto Soudal, qui passera au statut de ProTeam de deuxième division à partir de 2023, Alpecin-Deceuninck et Arkéa-Samsic les remplaçant après avoir été promus au plus haut niveau du sport.
Le système était basé sur un classement sur trois ans, de 2020 à 2022, mais la pondération et l’attribution des points se sont révélées controversées et l’instance dirigeante a maintenant cherché à rendre le système plus équitable.
De plus, il a cherché à apaiser Israël-Premier Tech en offrant à l’équipe des invitations garanties aux courses WorldTour, à l’exception des trois Grands Tours.
Le système de points s’est avéré impopulaire auprès d’un certain nombre de coureurs et d’équipes, et pas seulement ceux de la lutte pour la relégation. Le principal sujet de plainte était le déséquilibre apparent entre les points disponibles pour les différents niveaux et types de courses, avec une pondération notable pour les courses d’une journée et peu d’offres pour les étapes au sein d’une course à étapes. Par exemple, une victoire d’étape au Tour de France a rapporté 120 points, tandis qu’une victoire dans une course d’un jour de troisième niveau 1.1, comme Heistse Pijl, a rapporté 125 points.
Les équipes menacées de relégation ont rapidement compris cela et ont changé leurs stratégies pour cibler les courses les plus lucratives en termes de points plutôt que de prestige, cherchant souvent à placer plusieurs coureurs dans le top cinq comme une plus grande priorité que de gagner avec un.
Après des discussions avec les équipes, l’UCI a maintenant changé le système pour le prochain cycle de points de trois ans, de 2023 à 2025. L’instance dirigeante n’a pas encore officiellement ajouté les détails de la nouvelle échelle de points à ses règlements, mais a publié un communiqué de presse vendredi pour décrire les changements.
Il y aura plus de points à offrir lors des trois Grands Tours, tant pour les résultats finaux au classement général que pour les étapes individuelles. Il y aura également une catégorie à part et une importance accrue pour les cinq courses d’un jour Monument : Milan-SanRemo, Tour des Flandres, Paris-Roubaix, Liège-Bastogne-Liège et Il Lombardia.
Comme pour les autres courses par étapes, il y aura plus de points disponibles sur les étapes individuelles des événements WorldTour et ProSeries, et plus de positions éligibles pour marquer des points. Enfin, il y aura plus de points disponibles pour les moins bien classés aux Championnats du Monde Route UCI et aux Jeux Olympiques.
Il y a aussi un changement important dans le sens où le décompte des points d’une équipe ne sera plus limité à ses 10 meilleurs coureurs, mais désormais à son top 20, qui est la taille minimale de l’équipe pour les équipes de deuxième division.
« Ces changements, qui serviront à creuser l’écart entre les points marqués dans les courses les plus prestigieuses et ceux des catégories inférieures, visent à inciter les équipes à inscrire leurs meilleurs coureurs dans les courses les plus importantes et à assurer une meilleure corrélation entre les points. récompensé et la performance sportive impliquée », lit-on dans un communiqué de l’UCI.
« Cette augmentation du nombre de coureurs est conçue non seulement pour mieux refléter la force compétitive des équipes, mais aussi pour réduire l’inconvénient de l’indisponibilité de leurs meilleurs coureurs pour une raison quelconque. Une augmentation du nombre de coureurs dont les résultats sont pris en compte contribuera à réduire la pression qui s’exerce actuellement sur un nombre limité d’entre eux et qui peut entraîner une série de conséquences négatives (risques de blessures, nombre excessif de jours de course, tentation de dopage, etc.). »
Parallèlement au lancement de son nouveau système de points, l’UCI a fait une offre de paix à Israel-Premier Tech, dont le patron Sylvan Adams a lancé une tirade contre le système des relégations et menacé de poursuivre l’UCI en justice.
Le président de l’UCI, David Lappartient, a résisté aux appels pour que le WorldTour soit étendu à 20 équipes en une seule fois, mais a maintenant donné à l’équipe une petite consolation. Ils n’auront pas d’invitations automatiques au Grand Tour, et leur participation au Tour de France reste donc incertaine, mais ils auront désormais accès au reste du calendrier WorldTour.
Ceci est similaire aux règles existantes qui ont donné à Lotto Soudal des invitations automatiques à toutes les courses du WorldTour en tant que l’une des deux meilleures ProTeams à partir de 2022, aux côtés de TotalEnergies. Israël-Premier Tech a obtenu un score inférieur à ces deux équipes en 2022 et n’a donc eu accès qu’à des courses WorldTour d’une journée, mais cela inclut désormais des courses par étapes d’une semaine.
« Cette modification vise à maintenir la stabilité au sein des équipes, et est limitée à une année de transition – c’est-à-dire uniquement pour 2023, après trois années de bouleversements importants dus à la pandémie mondiale », lit-on dans le communiqué de l’UCI.
Israël-Premier Tech n’a donc raté l’accès aux trois Grands Tours qu’en raison de sa relégation. Avec Lotto Soudal et TotalEnergies qui ont tous deux refusé leurs invitations au Giro d’Italia, l’équipe a de bonnes chances de participer au Grand Tour d’Italie. Quant au Tour de France, leurs deux victoires d’étape en 2022 et la présence du quadruple vainqueur Chris Froome en font de sérieux prétendants à une place au Tour de France, aux côtés des prometteurs Uno-X et Euskaltel-Euskadi, qui sont l’équipe à domicile pour le départ basque.