L’UCI réplique aux manifestations en faveur de Toon Aerts
Depuis que la nouvelle a éclaté en février que le meilleur coureur belge de cyclo-cross Toon Aerts avait été testé positif à une substance interdite, le létrozole, ses partisans étaient impatients de trouver une solution à l’affaire.
Mardi à Audenarde, au Koppenbergcross, ils se sont rassemblés avec des drapeaux noirs et une banderole en majuscules, « Que Toon commence pour qu’il puisse déjà aller chez le coiffeur », ainsi que « UCI réveille-toi ».
Aerts ne s’est pas coupé les cheveux au cas où cela pourrait être utilisé pour étayer son cas selon lequel un médicament contre le cancer du sein apparaissant dans son contrôle d’urine le 19 janvier, dix jours avant les Championnats du monde de cyclocross UCI de la saison dernière, était un coup de chance.
Mercredi, l’UCI a publié un communiqué de presse démontrant qu’elle ne voyait aucun humour dans la situation, écrivant qu’elle ne commentait normalement pas les affaires de dopage en cours mais « au vu des informations inexactes et/ou incomplètes qui ont été rendues publiques concernant ces procédures », elle voulait réitérer qu’Aerts n’a pas été suspendu.
Depuis l’annonce il y a neuf mois, Aerts est libre de concourir mais a volontairement choisi de ne pas le faire alors qu’il construit sa défense.
Le létrozole est un médicament qui empêche le corps de transformer d’autres hormones en œstrogènes et est principalement utilisé pour traiter le cancer sensible aux œstrogènes chez les femmes ménopausées. Chez les hommes, l’effet peut être similaire à la prise de testostérone, c’est pourquoi elle figure sur la liste des interdictions de l’AMA.
Parce qu’il appartient à la catégorie de substances spécifiées – contrairement aux médicaments comme l’EPO ou les stéroïdes, où n’importe quelle quantité peut entraîner une interdiction automatique – Aerts a une chance de démontrer à l’UCI que la substance est entrée dans son corps par erreur.
Dans un post Instagram de septembre, Aerts a écrit : « Nous avons travaillé dur sur l’enquête pour prouver mon innocence du mieux que nous pouvons. Pour le moment, malheureusement, aucune décision finale n’a été prise dans l’affaire. »
Concernant les critiques selon lesquelles l’affaire prend trop de temps, l’UCI a assuré qu’elle attendait « l’explication d’Aerts pour le résultat d’analyse anormal » et l’a aidé « dans toutes les enquêtes pertinentes ».
Aerts a déclaré dans son article de septembre que lui et l’équipe Baloise Trek avaient choisi de mettre fin mutuellement à son contrat après neuf saisons, et qu’il choisissait de ne pas courir.
S’il devait être sanctionné, l’UCI pourrait déclencher l’interdiction de sa dernière course, tenue le 13 février, lors de la course X2O Trofee à Bruxelles. Concourir avant qu’une décision ne soit prise pourrait retarder davantage sa capacité à courir à l’avenir.
L’UCI a expliqué qu’elle attendait une « explication finale pour l’AAF » afin de pouvoir examiner l’explication et les preuves à l’appui et décider des conséquences.
En vertu des règles de l’UCI et de l’AMA pour les substances spécifiées, un athlète peut recevoir n’importe quoi, d’un avertissement à une interdiction de deux ans pour ingestion involontaire.
Un article dans Het Nieuwsblad a suggéré qu’Aerts a soumis son explication finale à l’UCI en août mais n’a entendu aucune mise à jour sauf « Les services juridiques de l’UCI prendront le temps nécessaire. »
L’UCI a répondu mercredi dans son communiqué de presse en déclarant: « A ce stade, l’UCI ne peut pas donner d’indication de calendrier pour la finalisation de la procédure de M. Aerts. L’UCI continuera de respecter le droit de M. Aerts de présenter son cas et procédera aussi rapidement que possible dès qu’il aura reçu la position finale de M. Aerts. »
Selon le rapport, Aerts a signé pour l’équipe Tormans Cyclocross à partir du 1er janvier 2023 et a continué à s’entraîner et à maintenir sa forme physique.