Les débuts de fin de saison de Thibaut Pinot secoués par des vents de travers à Bessèges
Thibaut Pinot s’est juré de profiter de chaque instant de sa dernière saison, mais il n’y avait pas vraiment d’occasion de se faire plaisir puisqu’il a donné le coup d’envoi à l’Etoile de Bessèges sur une première étape secouée par des vents de travers.
Le Français, qui a annoncé le mois dernier qu’il prendrait sa retraite à la fin de 2023, a traversé la journée en grande partie indemne, mais il y a eu de la panique car il a été surpris lorsque le peloton s’est séparé dans les 60 derniers kilomètres. Ce n’était pas le début facile de la dernière saison qu’il espérait peut-être.
Malgré ces pertes, Pinot reste déterminé à se battre pour le succès global. Il devra endurer un court contre-la-montre le dernier jour, quoique légèrement en montée, mais vise l’avant-dernière étape de samedi et son arrivée au Mont Bouquet (4,6 km à 9%).
« Il y a toujours de la tension sur ces étapes mais nous restons concentrés. L’étape que j’ai mise en avant est le Mont Bouquet, avec une belle fin », a déclaré Pinot. L’Équipequi a noté une énorme participation et un soutien du public au Français.
« Je soupçonne que les gens parleront beaucoup de ma retraite et que ce sera une menace tout au long de l’année, mais je n’y pense pas », a déclaré Pinot, fidèle à son personnage.
« J’ai commencé à m’entraîner tôt, en novembre, pour bien débuter la saison. C’est aussi un choix de courir beaucoup en France et en Italie, les deux pays que j’aime, et j’attends beaucoup d’encouragements, mais le meilleur cadeau que je puisse offrir aux fans est une victoire. »
Pinot a une relation mouvementée avec les vents de travers, endurant notamment une journée cauchemardesque sur ses montagnes russes du Tour de France 2019. Il y a peut-être eu un éclair de déjà-vu alors que des échelons commençaient à se former et qu’il regardait la tête de course disparaître, sans un seul pilote Groupama-FDJ dans le groupe de tête des 30.
« On savait que ça allait se séparer. Il y avait deux ou trois points qui y étaient ouverts. Finalement ça s’est passé au même endroit que l’an dernier », a expliqué le directeur de Groupama-FDJ Thierry Bricaud.
« Ce n’était pas long – à peine 2 km – mais c’était suffisant. Devant, il y avait beaucoup de spécialistes, des Belges, qui connaissent ces conditions par cœur. On s’est fait prendre, simplement parce qu’on n’était pas assez avancés, pour des raisons différentes. »
« On a essayé de rouler tout de suite pour limiter l’écart, chacun vérifiant qui était où. Puis d’autres équipes ayant les mêmes intérêts sont venues rouler. Tous nos coureurs ont contribué à la poursuite, y compris Thibaut. Une fois que la journée commence comme ça, chacun doit apportez leur brique au bâtiment, sinon vous risquez tout. »
Ce fut une longue poursuite, mais finalement le peloton Pinot est revenu avec un peu plus de 10 km restants.
« Sur un secteur vent de face, ça a un peu calé devant, et ça nous a permis de revenir », a ajouté Bricaud. « Un peu miraculeusement, nous avons rectifié la situation mais ce ne sont pas des jours que vous voulez répéter. »
L’étape s’est terminée par un coup de pied sec dans la Côte de Bellegard – 700 mètres à 8% – où Arnaud De Lie (LottoDstny) a remporté la victoire alors que le peloton se fragmentait à nouveau. Pinot est rentré à la 30e place à 15 secondes, perdant environ 10 secondes face à des prétendants au classement général comme Mattia Skjelmose (Trek-Segafredo), Benoit Cosnefroy (AG2R Citroen), Dylan Teuns (Israel-Premier Tech) et le duo EF-EasyPost de Neilson. Powless et Andrea Piccolo.