Que sont devenus les anciens grands coureurs cyclistes ?

Un souffle de nostalgie : sur la piste des anciens grands du cyclisme

Pendant des décennies, ils ont bataillé sur les routes du Tour de France, du Giro ou de la Vuelta, s’emparant de nos cœurs avec leurs exploits titanesques, alimentant à la fois nos imaginaires et nos conversations en terrasse. Où sont-ils maintenant, ces forçats de la route, ces héros de notre jeunesse ? Au rythme du grincement des pignons et du sifflement des rayons, partons à leur rencontre dans la galerie des souvenirs.

Il était une fois…

Notre d’abord, notre voyage débute avec le fameux Eddy Merckx, « le Cannibale », terreur du peloton des années 70. Pas vraiment porté sur la nostalgie et le repos, le Belge est resté au contact de son sport par le biais de son entreprise de cycles. Il se donne encore et toujours corps et âme à la petite reine, partageant ses connaissances et son amour du vélo avec la nouvelle génération.

Des légendes gravées dans la montagne

À l’instar de Merckx, l’indéfectible passion pour le cyclisme a également gardé d’autres grands noms près du peloton. Bernard Hinault, éternel « Blaireau », quinquuple vainqueur du Tour de France, est devenu un ambassadeur du cyclisme français, impliqué notamment dans l’organisation du Tour de France jusqu’en 2016.

Parmi les autres grimpeurs de génie, le Colombien Lucho Herrera, premier de son pays à remporter le Tour d’Espagne et le maillot à pois du Tour de France, s’est retiré dans une sérénité presque monacale. Il vit désormais loin de la vie publique, dans sa ferme en Colombie, mais reste une figure aimée et respectée dans son pays natal.

Des héros du passé aux mentors du présent

Pédalons maintenant jusqu’à Bernard Thévenet, double vainqueur du Tour de France et libérateur du règne de Merckx. Thévenet est resté dans l’univers du cyclisme en tant que commentateur pour la chaîne France Télévisions. Sa perspicacité et son calme aux accents bucoliques sont toujours un plaisir pour les téléspectateurs.

De l’autre côté du globe, l’Australien Phil Anderson, premier non-européen à porter le maillot jaune, dirige désormais une compagnie qui organise des tours cyclistes en Europe. Incarnant la réussite et la reconnaissance internationale, Anderson reste un guide pour les nouvelles générations cyclistes.

Un nouveau départ hors du bitume

Pour certains, la reconversion post-cyclisme a été plus radicale, comme pour notre champion national, Laurent Fignon. Avant sa disparition prématurée, il a brillamment commenté le Tour de France pendant plusieurs années. Son analyse pointue et sa voix singulièrement gracieuse sont indéniablement manquantes aujourd’hui.

Quant au sulfureux Marco Pantani, dont la disparition tragique a laissé le monde du cyclisme en deuil, reste une figure à part dans le cœur des fans. Son combat contre la vie, à l’image de ses épopées montagnardes, continue de fasciner et de servir d’avertissement à la nouvelle génération.

In-fini-tude des géants de la route

Royalement, nous concluons avec Miguel Indurain, l’indétrônable « Miguelon ». Le majestueux Espagnol, quintuple vainqueur du Tour de France, s’est dévoué à diverses causes caritatives et continue d’inspirer par son humilité et sa sagesse.

Le cri des pneus, la mélodie des chaînes et le rêve d’une course sans fin attisent encore la nostalgie de leurs jours de gloire. Ces anciens as du cyclisme, chacun à sa manière, ont réussi leur reconversion, avec la même détermination qu’ils mettaient dans leur ultime sprint ou dans leur échappée en montagne.

Alors que les vélos des anciens grands coureurs du Tour retournent lentement à la poussière, leurs exploits, eux, sont passionnément vivants dans nos souvenirs, gravés à jamais sur le bitume de la légende.

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